Les crêpes sont considérées comme un plat traditionnel slave et particulièrement apprécié dans tous les anciens pays d’URSS.
Mais en fait, les crêpes n’ont pas de nationalité, elles sont apparues alors qu’il n’y avait même pas encore de nations contemporaines.
Ainsi les crêpes sont un plat international qui unit différents pays et continents. L’histoire de leurs origines remonte à plusieurs siècles et il n’est plus possible d’établir l’heure et le lieu exacts de leur apparition. La Chine, l’Égypte, l’Inde, la France et la Russie considèrent sincèrement les crêpes comme leurs « indigènes » et ne discutent même pas du statut du découvreur.
Aujourd’hui, nous allons vous faire découvrir 5 différentes sortes de « Crêpes Russes » énormément appréciées en Russie même et au-delà de ses frontières.
1 Blini
Avant le XIX siècle on mangeait des crêpes tout au long de l’année, puis elles sont devenues la principale friandise de Maslenitsa (sorte de Mardi Gras qui dure une semaine avant le début du Carême orthodoxe), car la crêpe ronde personnifiait le soleil. L’Église orthodoxe, incapable de surmonter cette tradition bien ancrée, a été contrainte de légaliser la semaine Maslenitsa avant le début du Carême.
Les crêpes traditionnelles russes sont grandes et fines. Leur recette est simple, à base d’oeufs, de lait, de farine et de sucre. Elles ressemblent aux crêpes bretonnes et n’ont rien à voir avec les « blinis » d’apéritif qu’on trouve dans les commerces par ici.
Les crêpes russes sont souvent garnies (salées ou sucrées) et servies avec du miel, de la crème épaisse acidulée ou de la confiture.
2. Oladiy (oladouchki)
Ils sont considérés comme une sorte de crêpes, mais sont beaucoup plus épais, et beaucoup plus petits en diamètre.
La recette de la pâte pour les oladouchki est quelque peu différente. Elle contient de la poudre à lever, ce qui fait que la texture des oladouchki est non seulement plus dense, mais aussi plus tendre.
En raison de leur taille plus modeste, ces crêpes ne sont jamais farcies, mais elles sont extrêmement savoureuses et toujours servies avec de la crème épaisse (smetana) ou de la confiture.
3. Draniki
En 1830, le célèbre spécialiste culinaire polonais Jan Shytler publie pour la première fois une recette de galettes de pommes de terre dans son livre « Kukhar navuchany ». Dans cette publication culinaire, l’auteur décrit des galettes de pommes de terre, dont il a emprunté la recette à la cuisine allemande. Ce livre est devenu très populaire, il a été réimprimé un grand nombre de fois et la recette est devenue populaire dans de nombreux pays européens.
En effet, à peu près dans tous les pays où on trouve de la pomme de terre… Ce sont les galettes de pommes de terre biélorusses qui sont considérées comme l’incarnation la plus réussie de ce plat, car les pommes de terre ici sont riches en amidon.
Ainsi la recette est facile, on épluche et on râpe quelques pommes de terre, on les mélange avec un peu de farine, on ajoute des oeufs, du sel, des oignons selon le goût et ensuite on les cuit sur une poêle avec de l’huile neutre.
En Russie et en Biélorussie, les draniki sont servis, sans surprise, avec de la … crème épaisse, mais aussi avec du saumon fumé ou de la charcuterie.
4. Gourievskie blini
Ils disent que la recette de ces crêpes a été inventée pour le comte Guryev par son fidèle serviteur Zakhar.
La principale caractéristique distinctive des crêpes Guryev est l’utilisation de kéfir ou de lait fermenté, ou encore de levures pour leur préparation, ainsi que de beurre fondu et de blancs d’œuf battus dans la composition de la recette. Ce qui rend ces crêpes moelleuses, riches et incroyablement gourmandes !
5. Syrniki
Le mot syrniki vient du mot « syr », qui en russe signifie fromage. Mais ce n’est pas du tout le fromage qu’on a l’habitude de voir en France ou en Belgique. Le fromage auquel ce mot fait référence ressemble plus à du fromage frais de type riccotta ou brocciu corse. En russe, le fromage frais s’appelle « tvorog ». D’où le deuxième nom de syrniki, « tvorozhniki ».
La première mention des crêpes à base de fromage frais se trouve déjà chez les cuisiniers du XVIIIe siècle. La composition est simple, comme tout ce qui est génial ! Fromage frais ou tvorog, œufs, farine, sucre. Tout est mélangé et passé au tamis. Ensuite, on forme des boules qui sont frites dans de l’huile végétale.
Les syrniki sont servis avec de la crème épaisse et de la confiture. C’est notre véritable coup de coeur! D’ailleurs, les meilleurs syrniki après ceux de ma maman qui habite à Saint-Pétersbourg sont ceux du restaurant Metchtateli (Dreamers) pour lesquels ils ont même gagné un Prix!
Et vous, quelle recette vous donne le plus envie?